J’ai enfin lu Mère. Ce livre est magnifique. Une ode à l’Amour.
La lecture nous travaille en profondeur, c’est une véritable médecine au-delà des mots, une invitation à se reconnecter au Naturel dans tout ce qu’il a de simple et majestueux à la fois.
Je vous propose de découvrir un extrait qui m’a particulièrement touchée, sur l’enfantement…
Un grand merci à Laurent et Angéline 🖤
Présentation
C’est lors d’un séjour en Amazonie que l’auteur a été désigné porte-parole de la grande forêt par l’esprit de la mère de toutes les mères en personne. Conformément au contrat spirituel qui s’est lié au sein de cette matrice végétale, Laurent Huguelit a mis sur papier les paroles, les visions, les impressions et les anecdotes que la forêt lui a demandé d’exprimer. C’est un enseignement prodigué par la nature qui nous est livré dans ces pages, un pèlerinage au cœur de la grande famille du vivant. On y croise, tour à tour, l’arbre ancestral, la clarté de la conscience, la compassion, les chamanes et leurs chants de guérison – mais également, parce que tout doit être connu, les affres de l’obscurité. Avec Mère, l’intention de la forêt est de rétablir le lien sacré qui relie l’humanité à la planète Terre, pour qu’une nouvelle conscience puisse émerger – et pour que les enfants de la forêt retrouvent celle qui les a vu naître et grandir. Pour qu’ils la respectent, la préservent et l’aiment.
Extrait choisi
“Il existe un art de la conception, de la gestation et de la mise au monde. Cet art tripartite sublime la magie de la création sous toutes ses innombrables formes ; et je vais vous l’expliquer en détail, mes chers enfants, en prenant comme exemple la reproduction sexuée – faire l’amour, faire un enfant -, cet archétype de toute création.
Ce que je vais dire ci-après concerne les couples, mais également chaque individu pris en tant qu’unité matricielle, en tant que mère créant sa vie, ses œuvres, par ses pensées, ses paroles et ses gestes. Parce que vous avez tous un cœur qui ne cesse de battre, de générer des intentions, et donc, de créer. Et de comprendre cela, c’est ce qui me sauvera, vous sauvera vous-mêmes et sauvera notre belle planète Terre. Vous êtes des créatrices, des créateurs – des mères.”
La forêt : “La venue du Divin enfant, c’est une histoire d’Immaculée Conception, de gestation dans l’espace sacré, de naissance naturelle, dans le respect des cycles. Tout cela est à comprendre à un niveau subtil et symbolique, au niveau du cœur et des magies qui nourrissent ses intentions et son pouvoir de création. Derrière les mots et les mythes fondateurs, se dévoile un trésor de sagesse naturelle qui ne demande qu’à scintiller, un trésor de simplicité, de limpidité, pour peu que l’on cesse de s’agripper compulsivement aux dogmes du passé.
Mes chers enfants, le temps est venu pour vous de comprendre la magie de l’enfantement, car c’est d’elle que dépendra l’œuvre héroïque que constituera très bientôt le sauvetage du monde ; vous le savez déjà, tout dépend de ces grandes âmes que la Terre-Mère appelle à l’aide, ces grandes âmes que sont vos enfants. Et pour les accueillir au mieux, pour que ces mahātmās puissent guérir le monde par la grâce de leurs vertus déployées, la magie de la création doit être comprise pour ce qu’elle est en essence : une offrande au monde.
L’ultime offrande qui puisse être faite à la Terre-Mère, c’est une mère qui regarde son enfant avec amour, lui chante un chant plein de douceur, un chant de bienvenue à la vie, et le touche, le caresse, le masse, partage sa chaleur corporelle avec lui. Et tout cela, elle le fait en laissant le Divin Enfant être librement. À aucun moment elle ne s’épanche sur lui, à aucun moment elle ne l’étouffe de ses propres blessures, de ses propres avidités, de ses propres manques. Voilà ce qu’est l’ultime offrande ; c’est la mère, l’enfant, et l’amour qui les relie dans un espace sacré préservé où aucune intention dévoyée ne vient entacher les actes fondateurs. Cette mère qui accueille son enfant représente la pureté des intentions qui sont alignées sur moi, la mère de toutes les mères ; ou, pour dire les choses autrement, sur tout l’amour, toute la bonté, toute la douceur, toute la générosité du monde.
[…]
Car la magie de la mère est la plus puissante de toutes les magies ; c’est la magie de la création dans la chair, la magie du chant primordial insufflé au petit être qui vient d’être conçu, pour finalement, après une période de gestation, naître au monde.”
Mère, L’Enseignement spirituel de la forêt amazonienne chez Mama Éditions
Portrait © 2019 Angéline Bichon